Côte d’Ivoire: cheminer dans la collaboration pour une Eglise synodale
«La collaboration entre les prêtres et les laïcs. Bonnes pratiques et défis», c’est le thème du panel qui a eu lieu samedi 19 novembre 2022 à l’ITCJ à Abidjan en Côte d’Ivoire. Ce panel auquel ont pris plusieurs personnes, «laïcs, religieux et prêtres», s’inscrivait dans la perspective du Synode sur la synodalité.
Vatican News avec Marcel Ariston Ble (Abidjan)
Le panel de discussion autour du thème «La collaboration entre les prêtres et les laïcs. Bonnes pratiques et défis» s’est tenu samedi 19 novembre. Ce panel est l’initiative de l’institut théologique de la Compagnie de Jésus (ITCJ) en collaboration avec le conseil diocésain du Laïcat d’Abidjan. Les intervenants ont expliqué la nécessité d’un espace de discussion et d’un climat de collaboration au sein de l’Eglise, dans la perspective de la synodalité.
Prêtres, religieux (ses) et laïcs vers la synodalité
L’Eglise synodale invite tous les baptisés à se mettre en œuvre dans la collaboration pour l’œuvre de l’évangélisation. Le Père jésuite Jean Messingué, directeur du centre de counseling professionnel et de pastorale clinique de l’ITCJ a fait mention de l’idée de «créer un espace pour approfondir la réflexion et surtout pour identifier ensemble quelles sont les bonnes pratiques qu’il faut vulgariser, renforcer et préserver» pour l’amélioration de la collaboration au sein de l’Eglise. Toutefois, souligne le Père Messingué, il ne s’agit pas seulement de mettre en exergue l’importance d’une culture de dialogue et de collaboration dans l’Eglise. Il faut aller au-delà. L’on doit se confronter aux défis et aux difficultés rencontrés sur cette voie, «les nommer, les analyser et les comprendre afin de les éviter» . Cela, dans l’objectif de surmonter toutes les contraintes et de briser toutes les barrières qui font obstacle à une vraie collaboration dans l’esprit de la synodalité.
Le cléricalisme, une barrière pour la collaboration
En analysant ce qui construit des murs dans l’Eglise à la place des ponts, les conférenciers ont pointé du doigt le cléricalisme. il constitue cette barrière et créé la différence entre prêtres et laïcs selon un classement hiérarchique, mettant le prêtre au dessus de laïc.
Dans son intervention à ce panel, le Père Wilfrid Okambawa a confié son rêve d’appartenir à une Eglise dans laquelle l’égalité constitue la règle d’or: une Eglise de la fraternité, une Eglise de l’unité dans la diversité. Pour le jésuite béninois, «la différence entre prêtres et laïcs ne doit pas constituer un problème ou un obstacle, mais bien au contraire, elle devrait être richesse». En ce sens, chaque baptisé doit apporter sa pierre, sa contribution à la construction de l’œuvre d’évangélisation.
Pour un laïcat engagé au service de l’Eglise
Se réjouissant de la participation active des laïcs ivoiriens au service de l’Eglise, Marie-Laure Boni, administratrice des médias catholiques de Côte d’Ivoire, a mis l’accent sur une vraie collaboration entre prêtres et laïcs pour mener ensemble cette mission. «Nous avons souhaité l’association des laïcs aux prises de décisions parce qu’ils sont aussi membres du corps du Christ», a-t-elle déclaré. Ainsi, le conseil diocésain du laïcat d’Abidjan demande «également aux laïcs de se former à la doctrine sociale de l’Eglise pour être plus engagés dans l’Eglise et dans la société», a-t-elle ajouté.