ND DE LA PAIX BEOUMI

SECTEUR : JOSEPH PUAUT
Doyenné Père Alfred Kouakou (Ouest)
P. Maxime GBENDÉ KOUAKOU

Curé

P. Didier SILUE Doman Karamoko

Vicaire

La paroisse Notre Dame de la paix de Béoumi

Contacts:

+225 07 68 83 83 89

Informations

LES HORAIRES DES MESSES

 

LUNDI

MARDI

MERCREDI

JEUDI

VENDREDI

SAMEDI

DIMANCHE

MATIN

06H30

06H30

 

06H30

07H00

07H00/09H00

MIDI

SOIR

18H30

 

18H30

18H30

 

Histoire

Jean ATTOUNGBRÉ KOUADIO, baptisé à l’EPS de Bingerville par le Père DUHIL en 1924, était devenu commis d’un commerçant libanais à Bouaké, puis à Béoumi en 1925.
Seul chrétien à Béoumi, il apprend la catéchèse à ses frères et amis. Il contacte le Père SCHMIDT qui vient de fonder la Mission de Bouaké. Dès 1927, le Père PARAGE vient chaque mois, il loge et célèbre la messe chez Jean KOUADIO.
Le Père, accompagné de Jean KOUADIO, visite quelques villages, notamment Kongonosou. Grand succès. Quelques nouveaux catéchumènes seront baptisés à Noël 1927.
Jean KOUADIO commence la construction d’une chapelle. Le Père PARAGE l’inaugure en juillet 1928 par deux baptêmes. Ce fût l’occasion d’une grande fête qui malheureusement, se termina très mal. La boisson ayant chauffé tout le monde, les néophytes et le Père lui-même appelèrent tous les invités à abandonner leurs fétiches. On désigna des sorciers, des fétiches furent brûlés, un païen fût molesté et dut s’enfuir… mais on le retrouva le lendemain matin pendu à un arbre. Jean KOUADIO fût arrêté avec une dizaine de compagnons, et ils passèrent cinq jours en prison. Le Père SCHMIDT prit très mal l’affaire et interdit au Père PARAGE de remettre ses pieds à Béoumi. Jean KOUADIO dut payer une amende. Son zèle fût quelque peu refroidi, et la Chapelle fût abandonnée.
1930. Le Père OLIVAIN vient de temps en temps à Béoumi. Il loge et célèbre chez Thomas-Patrick MARTIN, un métis originaire de Grand-Bassam, gérant de la SCOA.
1931-1932. Le Père OLIVAIN continue ses visites. La communauté est animée par Louis NAVIGUÉ, métis tagouana et Clément ANGBIN.
1934. Le Père ALLEZARD remplace le Père OLIVAIN, aidé par le Père Francis PEYVEL.
1936. Jean KOUADIO, qui vient d’être nommé Chef de canton, propose un terrain pour la mission, auprès de sa propre concession.
1937. Le Père ALLEZARD construit une classe dont la moitié sert de chapelle. On débute avec 70 garçons en mai 1938. Le maître est Édouard KOUAKOU, d’Aloko-Sakassou, ancien élève de la Mission de Bouaké. Édouard restera près de 25 ans au service de la mission, faisant tous les métiers.
Avec la guerre, les visites ralentissent…
1er octobre 1943. Le Père Paul DELATER, venant de Memni, est nommé curé de la paroisse de Béoumi, qui comprend alors Béoumi, Sakassou, Botro et Bodokro.
Il entreprend aussitôt la construction d’une Chapelle de 25m sur 10, en briques de terre et toit de paille. Tout le monde s’y met : le commandant VAN KEMPEN, Jean KOUADIO, les Écoles. La Chapelle est bénite le 9 juillet 1944 par Mgr BOIVIN. Elle a fière allure, avec ses deux alignements de piliers, son autel reposant sur des fûts de tecks et la fresque qui orne le mur du chœur. Elle a été réalisée par Mlle Marie BARANGER, qui avait fondé l’Association ’’Art et louange’’ et avait mis ses talents au service des Missions. Elle représente la Vierge Marie entourée d’Anges et montant l’Enfant-Jésus : Notre-Dame de la Paix, vers qui montent les prières en ce temps de guerre.
Les débuts sont prometteurs : un bon nombre de catéchumènes, en particulier des jeunes filles, viennent s’inscrire. Mais les tracasseries des féticheurs, notamment les sorties du masque ‘’Gbosso’’ que les femmes ne doivent pas voir, gênent sérieusement le catéchuménat.
Pour subsister, le Père fait tous les métiers : jardinier camionneur, menuisier, revendeur de poteries ; il se lance même dans la culture du tabac.
1947. Arrivée du Père Willy LEJEUNE, belge, frère de deux autres missionnaires, ordonnés tous trois le même jour. Il fût vite très populaire. Il visitait les villages en vélo, il faisait le catéchisme, il était très simple et très proche des gens, au bout de peu de temps il parlait le Baoulé… Mais à la fin de son séjour, en juin 1951, il rentra en congés et revint… au Congo Belge (le Zaïre).
1949. Arrivée du Père Joseph PUAUT, qui prend la direction de l’École.
1950. Janvier. Des flammèches venues d’un feu de brousse mettent le feu à l’église. La toiture est en cendres, les murs calcinés. Mais, les piliers ont tenu. L’église est rapidement remise en état.
1952. Bref séjour du Père Jean EVAIN.
1953. Arrivée du Père Paul GAUTRET qui restera deux ans.
1955. Juin. Visite de la Mère Générale des Sœurs de la Providence de la Pommeraye. Elle vient voir Béoumi, lieu choisi pour leur première fondation missionnaire. Mgr DUIRAT n’a pas frappé en vain à leur porte.
Les premières Sœurs arrivent en octobre : les Sœurs Joseph, Pierre-Claver, Agnès, Alphonse et Marie de Montfort. Au début, elles enseignent à l’École, puis elles ouvrent une École de filles et un dispensaire, l’année suivante.
1955. Le Père PUAUT s’en va, nommé Curé de Bouaké. Le Père GAUTRET part à Sakassou. Ils seront remplacés par les Pères René MENARD et Jean BAUDUCEL.
Le Père DULATER a décidé de rentrer en France pour reprendre du ministère. Mais, il ne veut pas quitter Béoumi sans y laisser une grande et belle église. À son départ, en 1960, la nouvelle église est presque terminée : les murs et le toit sont montés.
Le Père PUAUT revient à Béoumi pour lui succéder. Il faut d’abord terminer l’église, la consolider car les murs s’écartent, l’élargit par des ailes car elle est vraiment trop en longueur, achever la façade.
Les communautés chrétiennes sont rares (Zedekan, Afotobo, Mandanou, …) Le Père cherche des catéchistes et les prend à la mission pour les former et ensuite les envoyer dans les villages. Parmi eux, Georges OURA, s’installé à Béoumi près du Père, aura une grande influence par la conviction de sa foi.
Les villages s’ouvrent à la scolarisation, et le Père PUAUT construit de nombreuses Écoles, et souvent en même temps des Chapelles. C’est l’époque où l’Enseignement Catholique est en pleine expansion dans le diocèse, et Béoumi tient la tête. Le directeur de l’École, Eugène KOUADIO, sera plus tard appelé à la Direction Diocésaine.
Les Sœurs veulent créer une École Ménagère. Mais le Gouvernement leur demande de faire plutôt un Collège de Filles, car il y en a très peu dans le pays. Rapidement construit, le Collège ouvre ses portes en septembre 1964 sous la direction des Sœurs Marie CLÉMENT.
Plusieurs Pères se succèderont auprès du Père PUAUT :
Jean EVAIN,
Michel CONVERS, qui ne tardera pas à s’investir sur Botro,
Michel CARTERON, quelques mois en 1963,
Pierre BOUCHET, qui s’occupera beaucoup du Collège, aménagera le chœur de l’église et se fera un pied-à-terre à Bodokro,
Louis ROLLAND, un an en 1970.
1971. Le Père PUAUT rejoint le Père CONVERS à Botro. Il est remplacé par le Père Marcel RANCHIN, qui restera de 1971 à 1978, aidé des Pères Raymond JOLY (71-73), Ennrique RUIZ (73-74), Eugène DUCASTAING (74-79).
1978. Le Père RANCHIN est rappelé en France. Il est remplacé par le Père Gérard BOULLERY (78-88) aidé quelque temps par les Pères Paul GAUTRET (85-86) et Alain BEAL (87-88).
1988. Les deux Pères sont nommés à Yamoussoukro. Le Père Petrus REYNARD vient pour deux ans (88-90), avec les abbés Joseph ÉKAZA (88-89). Au départ du Père Petrus, le Père Georges FRAYSSIGNES vient de Sakassou pour faire l’intérim.
Tous ces changements successifs ont quelque peu effrité la communauté. En septembre 1991, le Père Adrien JEANNE, après un an passé en Allemagne, vient reprendre la paroisse en main, et tout repart dans l’unité retrouvée, pour la plus grande joie de tous.
Mais dans la nuit du 14 au 15 mars 1993, le Père Adrien est assassiné pendant son sommeil. C’est un émoi profond dans la paroisse et dans tout le pays. À Bouaké, puis à Béoumi, des foules bouleversées viennent prier pour lui et l’accompagner à sa dernière demeure, au cimetière de Béoumi.
Les paroisses voisines s’occupent de Béoumi jusqu’à l’arrivée de l’abbé Nestor KOUASSI, venu du diocèse de Yopougon en septembre 1993. Il sera rejoint l’année suivante par un des nouveaux prêtres, l’abbé Alphonse KOUADIO LOUKOU.