Le Pape invite à poursuivre les efforts en faveur des malades de la lèpre
François a rédigé un message à l’attention des participants au 2e congrès sur la maladie de Hansen (la lèpre), qui se tient à Rome les 23 et 24 janvier, à quelques jours de la 70e édition de la Journée mondiale de la lèpre. «Non seulement la maladie ne peut être oubliée, mais les personnes non plus», alerte le Pape, qui plaide pour leur meilleure inclusion.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Considérée à tort comme un fléau d’un autre temps, la lèpre, l’une des plus anciennes maladies de l’histoire de l’humanité, continue de faire des ravages. Le Pape le souligne dans ce message signé le 17 janvier dernier et rendu public ce lundi 23 janvier, à l’occasion du 2e congrès sur la maladie de Hansen qui se tient durant deux jours à l’institut de patristique Augustinianum à Rome.
La «stigmatisation liée à la lèpre continue de provoquer de graves violations des droits humains dans différentes parties du monde», s’inquiète le Saint-Père. La lèpre, ou maladie de Hansen, frappe en effet environ trois millions de personnes, en particulier dans le sous-continent indien – y compris le Pakistan et le Bangladesh -, au Brésil, en Indonésie, en Birmanie, à Madagascar et dans les zones de l’Afrique forestière.
Contre l’exclusion des malades
La 70e édition de la Journée mondiale des lépreux, qui se tient cette année les 27, 28 et 29 janvier est donc l’occasion de «revoir nos modèles de développement et de dénoncer et chercher à corriger les discriminations que provoquent ceux-ci», écrit François.
L’enjeu est d’accompagner cette dénonciation d’une proposition capable «d’inspirer une charité structurée et une coexistence plus juste», explique le Pape.
François encourage donc les participants au congrès – en majorité des membres du dicastère pour le Service du développement humain intégral, la Fondation pour la santé Sasakawa, la Fondation française Raoul Follereau et l’Association italienne des amis de Raoul Follereau – à continuer leur engagement auprès des Églises locales.
«Plus précisément, nous devons nous demander comment travailler au mieux avec les personnes touchées par la lèpre, en les traitant pleinement comme des personnes, en les reconnaissant comme des acteurs clés dans leur lutte pour participer aux droits humains fondamentaux et vivre comme des membres à part entière de la communauté», détaille le Souverain Pontife.
Un soutien spirituel
Le Saint-Père poursuit son plaidoyer en souhaitant que «les communautés chrétiennes se laissent évangéliser par ces frères et sœurs et soient à l’avant-garde des efforts pour leur pleine intégration».
Il termine son message en invoquant les «nombreux saints et saintes qui ont servi le Christ auprès des personnes atteintes de la lèpre», assure les malades, leurs familles et les soignants de sa prière. «Puissiez-vous tous faire l’expérience que Jésus est venu pour que tout homme et toute femme aient la vie et qu’ils l’aient en abondance», conclut-il.