François: le désarmement est un devoir moral
À l’occasion de la deuxième Journée internationale de sensibilisation au désarmement et à la prolifération, qui sera célébrée ce mardi 5 mars, le Pape François a invité la communauté internationale, à l’issue de la prière de l’Angélus du dimanche 3 mars, à se rappeler que «le désarmement est avant tout un devoir moral». Et cela, a-t-il ajouté, «nécessite le courage de tous».
Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican
Après la prière mariale, le Pape a lu d’une voix éprouvée par de légers symptômes grippaux une longue page implorant un énième «ça suffit» à la guerre qui détruit Gaza, et à la tragédie de «l’Ukraine tourmentée où tant de gens meurent chaque jour et où il y a tant de douleurs». Profitant de l’anniversaire mardi, de la deuxième Journée internationale de sensibilisation au désarmement et à la non-prolifération, l’évêque de Rome a également réaffirmé son «non» catégorique à la course aux armements.
La nécessité du courage
«Combien de ressources sont gaspillées dans des dépenses militaires qui, en raison de la situation actuelle, continuent malheureusement d’augmenter!», a déploré François. Se tournant ainsi vers la communauté internationale, il a souhaité que celle-ci «comprenne que le désarmement est avant tout un devoir, le désarmement est un devoir moral».
En plus de la tête, François fait appel au cœur, en indiquant la valeur sur laquelle la planète doit se concentrer pour retrouver une sécurité basée sur la concorde, plutôt qu’une sécurité fragile contrôlée par les armes. «Et cela nécessite le courage de tous les membres de la grande famille des nations pour passer de l’équilibre de la peur à l’équilibre de la confiance», a-t-il souligné.
L’anniversaire de la Convention d’Ottawa
Aujourd’hui, les armes de destruction massive, en particulier les armes nucléaires, mais également la production et possession d’armements conventionnels ou le recours à des armes explosives constituent une menace pour les populations.
Mercredi dernier, le Pape avait rappelé le 25e anniversaire de la Convention sur l’interdiction des mines qui continuent de toucher des «civils innocents», surtout des «enfants», encore des années après la fin d’une guerre. C’est, en effet, contre les mines antipersonnelles, des «artifices» qui «nous rappellent les conséquences dramatiques des guerres et le prix que les populations civiles sont obligées de payer», que le Pape avait lancé son appel à la fin de l’audience générale en salle Paul VI.
Le Souverain pontife avait remercié ceux qui s’engagent à aider les victimes et à nettoyer les zones contaminées car leur travail, avait-il souligné, «est une réponse concrète à l’appel universel à être des artisans de paix, en prenant soin de nos frères et sœurs».