Catholiques et sikhs invités à œuvrer ensemble pour une culture du soin
Le Conseil pontifical pour la Dialogue interreligieux a publié un message pour la fête de Prakash Diwas, qui commémore, ce 19 novembre, la naissance de Guru Narak (1469-1539), le maître fondateur de la religion sikhe, qui rassemble plus de 20 millions de croyants, essentiellement en Inde.
«Que la célébration de cette fête remplisse vos cœurs et vos foyers d’amour et d’espérance, de joie et de paix, et qu’elle renforce la bienveillance et l’harmonie dans vos familles et vos communautés!», écrivent à la communauté sikhe le président et le secrétaire du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, le cardinal Miguel Ayuso Guixot et Mgr Indunil Janakaratne Kodithuwakku Kankanamalage.
«Les liens qui nous unissent à la nature et notre interdépendance en tant qu’êtres humains nous font réaliser de plus en plus l’importance de prendre soin les uns des autres et de préserver l’environnement pour notre survie et notre subsistance», précisent-il, dans ce message inspiré par l’encyclique du Pape François Laudato Si’.
«Dans la société actuelle dominée par un individualisme de plus en plus débridé et une implacable culture de l’indifférence», les catholiques et les sikhs ont le devoir de «travailler ensemble pour construire une société plus fraternelle, qui garantisse une vie sûre aux générations à venir».
Atténuer la souffrance
«La culture du soin peut devenir pour l’humanité sa ressource la plus précieuse, car elle vise à mettre à profit l’ingéniosité des individus et des communautés en vue d’assurer la sécurité de l’environnement et une vie digne pour toutes et tous», expliquent-ils. «C’est aussi la bonne façon d’atténuer la souffrance et la douleur des pauvres et de la terre dans la justice et l’amour, et de favoriser des relations harmonieuses entre les êtres humains, et entre eux et la nature».
Ils insistent également sur l’importance de la sensibilisation dans l’école et dans la famille. «La promotion d’une culture du soin exige une éducation et une formation qui commencent dans les familles où les enfants, guidés par l’exemple des parents et des aînés, apprennent à prendre soin les uns des autres dans un esprit d’amour et de respect mutuels; où ils apprennent également à prendre soin de l’environnement», rappellent-ils.
Rechercher l’harmonie avec Dieu
La culture du soin doit être fondée «sur l’importance qu’accordent nos traditions religieuses respectives à l’harmonie avec Dieu, avec les autres, avec la nature et avec soi-même. En tant que croyantes et croyants ancrés dans nos propres convictions religieuses et en tant que personnes partageant le souci et la responsabilité du bien-être de nos semblables et de la planète Terre, puissions-nous, chrétiens et sikhs, individuellement et en tant que communauté, et avec les fidèles d’autres traditions religieuses et les personnes de bonne volonté, faire tout ce qui est en notre pouvoir pour prendre soin les uns des autres, de notre maison commune et de l’ensemble de l’ordre créé», concluent les responsables du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux.