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Le cardinal Krajewski essuie des tirs en Ukraine

Le cardinal Konrad Krajewski, aumônier apostolique, envoyé du Pape pour la quatrième fois en Ukraine, a été impliqué dans une fusillade, samedi 17 septembre, son ambulance ayant reçu des tirs près de Zaporijia. Le cardinal polonais a continué à apporter de l’aide, de la nourriture, des chapelets et la bénédiction de François pour que personne ne se sente seul dans cette «guerre absurde».
Gabriella Ceraso – Cité du Vatican

Se rendre en Ukraine dans les zones de guerre pour porter secours au peuple et rapprocher le Pape et toute l’Église: c’est la mission que poursuit pour la quatrième fois en Ukraine le cardinal Krajewski. Arrivé à Odessa, jeudi 15 septembre, il s’est rendu à Zaporijia, avec l’intention d’atteindre Kharkiv, avec un groupe composé de deux évêques, l’un catholique, l’autre protestant, ainsi que d’un militaire. La camionnette chargée de vivres, ils sont venus là où «personne n’entre en dehors des militaires», car les tirs y sont denses.

La fusillade
C’est donc lors de la seconde étape de son aide humanitaire dispensée à Zaporijia, que le groupe a été touché par des coups de feu et que le cardinal, avec les autres, a dû se sauver: «Pour la première fois de ma vie, je ne savais pas où fuir… car courir ne suffit pas, il faut savoir où», raconte-t-il à Radio Vatican-Vatican News.

Finalement, tous s’en sont sortis sains et saufs, et les secours ont été livrés jusqu’au dernier, y compris les chapelets bénis par le Pape: ceux qui les ont reçus les ont immédiatement mis autour du cou.

Un anniversaire de consécration épiscopale particulier
Un jour particulier donc, qui marquait aussi l’anniversaire de la consécration épiscopale du cardinal Krajewski: «Cela fait neuf ans que le Saint-Père m’a choisi comme aumônier et que j’ai été ordonné évêque», rappelle-t-il. Un jour de guerre que le cardinal définit comme «sans pitié», et au cours duquel, comme déjà lors de sa dernière mission lors du Triduum pascal, il confie: «il n’y a pas de larmes ni de paroles». «Aujourd’hui, l’on ne peut que prier et répéter: ‘’Jésus, j’ai confiance en toi!’’», lance finalement l’aumônier apostolique.

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