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Le Ramadan, un temps pour renforcer la recherche de la paix

Le Ramadan, période de jeûne et de prière pour les croyants de la religion musulmane, a commencé lundi 11 mars. Dans son message traditionnel de circonstance, autour du thème « éteindre le feu de la guerre et allumer la bougie de la paix », le dicastère pour le Dialogue interreligieux rappelle la nécessité du renforcement des bonnes relations, entre chrétiens et musulman dans la lutte contre les conflits.
Marie José Muando Buabualo – Cité du Vatican

Le message du dicastère pour le Dialogue interreligieux adressé aux musulmans du monde entier à l’occasion du mois de Ramadan se focalise sur la situation mondiale actuelle marquée par les guerres et les conflits, que le Pape François décrit comme le fait de tremper un morceau de pain dans le sang de son frère. La préoccupation des conditions sociales actuelles laisse, toutefois, l’espace à l’espérance. Le dicastère évoque son message pour le Ramadan de 2021, dans lequel il appelait chrétiens et musulmans, «témoins de l’espérance». La bougie dont la lumière diffuse la sécurité et la joie symbolisait ce contexte qui appelait à sortir des ténèbres par la lumière. D’où l’appel à tous les croyants, chrétiens et musulmans, à une unité capable d’éteindre les feux de la haine, de la violence et de la guerre, en allumant le cierge de la paix; en puisant dans les ressources de paix présentes, dans leurs riches traditions humaines et religieuses.

Le caractère sacré de la vie et la dignité humaine
La production et le commerce des armes sont pointés du doigt comme causes principales de ces fléaux, qui naissent du désir humain de domination, autour des ambitions géopolitiques et intérêts économiques. Dans ce contexte, le dicastère pour le Dialogue interreligieux indique la profession de toutes les religions, chacune à sa manière, de la vie humaine comme sacrée, digne de respect et de protection, comme autre signe d’espérance pour atteindre un climat de paix. «Le désir de paix et de sécurité est profondément ancré dans l’âme de toute personne de bonne volonté, car personne ne peut manquer de voir les effets tragiques de la guerre dans la perte de vies humaines, le nombre de blessés graves et la multitude d’orphelins et de veuves».

La destruction des infrastructures et des biens matériels, le déplacement de milliers de personnes forcées de fuir vers d’autres pays sont également présents dans la liste des conséquences néfastes des guerres et conflit. D’où la condamnation sans ambiguïté de toute forme de guerre. La reconnaissance de l’existence et du rôle important de la conscience, au respect de la valeur absolue de la vie de chaque personne et de son droit à l’intégrité physique, à la sécurité et à une vie digne, contribuent ainsi à la condamnation et au rejet de toutes les guerres.

Préserver la paix, don du Dieu et fruit des efforts humains
«Malgré leurs différences, les religions reconnaissent l’existence et le rôle important de la conscience. Le dicastère pour le Dialogue interreligieux espère que la formation des consciences au respect de la valeur absolue de la vie de chaque personne et de son droit à l’intégrité physique, à la sécurité et à une vie digne contribuera également à la recherche de la paix. Avec le regard tourné vers cette quiétude, don de Dieu et fruit des efforts des hommes, le texte conclut en invoquant sur la communauté musulmane des fruits abondants de paix, d’espérance et de joie.

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