Massacres d’innocents dans le monde, «le mal d’Hérode existe toujours», dit le Pape
À l’occasion de la fête des Saints Innocents Martyrs, ce jeudi 28 décembre, le Pape François rappelle dans deux tweets, les morts qui ensanglantent encore aujourd’hui la planète. Des routes de l’immigration aux territoires dévastés par les guerres et les violences. Sa pensée va particulièrement à l’endroit des plus jeunes qui n’ont plus d’enfance, et des enfants pas encore nés. Il estime que «les complots du mal évoluent dans l’ombre de l’hypocrisie et de la dissimulation».
Adriana Masotti – Cité du Vatican
En ce 28 décembre, l’Église se souvient encore de tous les enfants de moins de deux ans, tués par le roi Hérode lorsqu’il a été averti par les Mages de la naissance à Bethléem de celui qui était attendu comme le «roi des Juifs». Dans un tweet, sur le compte @Pontifex, le Pape François a indiqué: «Aujourd’hui, comme au temps d’Hérode, les complots du mal, qui s’opposent à la lumière divine, évoluent dans l’ombre de l’hypocrisie et de la dissimulation: combien de massacres armés ont lieu dans un silence assourdissant, à l’insu de tant de personnes.»
Le massacre des «petits Jésus d’aujourd’hui»
Dans un second tweet pour cette journée, il ajoute aussitôt après: «Combien de massacres d’innocents dans le monde: dans le sein maternel, sur les routes des désespérés en quête d’espérance, dans la vie de tant d’enfants dont l’enfance est dévastée par la guerre. Ils sont – conclut François – les petits Jésus d’aujourd’hui».
“«Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète Jérémie: ‘Un cri se fit entendre à Rama, des pleurs et une grande lamentation: Rachel pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ne sont plus’. (extrait de l’Évangile selon Matthieu)».”
Les nombreux «massacres d’innocents» d’aujourd’hui
À plusieurs reprises, lors de l’angélus dimanche 23 décembre, la veille de Noël, et au cours de l’angélus du 25 décembre, le Saint-Père évoquant le «massacre des innocents», a rappelé les victimes des conflits en cours, en Ukraine, en Syrie, au Yémen, en Arménie, en Azerbaïdjan, au Soudan, en RDC, et en particulier de la guerre et de la dévastation qui se déroulent à Gaza. Dans son message Urbi et Orbi, il a appelé à stopper la course aux armements qui alimente les guerres: «Les peuples, qui ne veulent pas d’armes mais du pain, qui luttent pour s’en sortir et demandent la paix», a-t-il déclaré, «ignorent combien d’argent est dépensé pour l’armement. Ils devraient pourtant le savoir! Qu’on en parle, qu’on l’écrive, pour que les intérêts et les gains qui tirent les ficelles des guerres soient connus».