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Mgr Paolo Borgia aux Ivoiriens: «le plus important, c’est le bien du pays»

Après trois années en Côte d’Ivoire, Mgr Paolo Borgia part pour le Liban, où il a été nommé nonce apostolique le 24 septembre dernier. Dans une interview accordée à Radio Vatican-Vatican News, le diplomate a exhorté les Ivoiriens à ne jamais perdre de vue «ce qui demeure le plus important: le bien commun, le bien du pays».
Françoise Niamien – Cité du Vatican

«Que la classe politique, l’Église catholique, les diverses confessions religieuses, et tous les citoyens ivoiriens puissent continuer à cheminer ensemble, à travailler ensemble, en apportant les idées, quoique différentes, l’ingéniosité, les qualités de l’un et de l’autre pour construire un pays toujours meilleur»: tel est le souhait de Mgr Paolo Borgia au terme de sa mission de nonce apostolique en Côte d’Ivoire. Il a invité les Ivoiriens à «garder le regard fixé sur ce qui demeure le plus important: le bien commun, le bien du Pays».
Après trois années de mission, Mgr Borgia s’est félicité de «la volonté des différents acteurs politiques de se rencontrer et de dialoguer ainsi que les diverses initiatives prises pour promouvoir la réconciliation et la cohésion sociale», dans un pays qui a connu plusieurs conflits fratricides.
Le représentant du Saint-Père estime que ces initiatives manifestent un grand sens de responsabilité mais requièrent persévérance, détermination, confiance et courage pour poursuivre le travail entamé.
La paix, tout comme le progrès, le développement et le bien-être sont fruits d’un engagement de tous, a encore souligné le diplomate du Saint-Siège.

Œuvrer à la consolidation de la paix
Reprenant les paroles prononcées par le secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, lors de la messe célébrée en la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome pour «la paix retrouvée en Côte d’Ivoire» en présence du président Alassane Ouattara le 16 septembre dernier, Mgr Paolo Borgia a lancé un appel au peuple ivoirien à poursuivre sa marche sur le chemin de la réconciliation et de la paix, gage de développement harmonieux.
«Que chaque Ivoirien travaille à la consolidation de la paix retrouvée après des années de crises, car la paix n’est jamais un acquis mais une œuvre à construire sans se lasser, avec l’aide de Dieu qui peut convertir nos cœurs et nous ouvrir toujours plus à l’amour et au pardon».

Un pays de grandes potentialités
Le nonce apostolique a remercié le Seigneur pour ses années de service en Côte d’Ivoire, «un beau pays, riche et plein d’espoirs avec de grandes potentialités». Dans cet État d’Afrique de l’Ouest, Mgr Borgia dit avoir «vu une Église jeune, active et, à certains égards, en pleine mutation vu les situations variantes dans lesquelles elle se trouve immergée et auxquelles elle doit faire face».
Pour surmonter les difficultés et relever les défis de la Côte d’Ivoire, Mgr Borgia estime que, si les Ivoiriens le veulent, il ne manquera jamais de compétences pour les résoudre ensemble et mieux s’en sortir.
Le représentant du Saint-Père a saisi l’occasion de sa messe de fin de mission, célébrée le 8 octobre dernier en l’église Saint-Jean de Cocody dans l’archidiocèse d’Abidjan, pour remercier les autorités ivoiriennes et la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire. Il a exprimé sa fierté et sa satisfaction pour le travail réalisé de façon constructive durant ces trois années passées sur le territoire ivoirien. Un travail, qui selon Mgr Borgia, a permis de consolider cinquante-deux années de bonnes relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Côte d’Ivoire.

De la Côte d’Ivoire au Liban
Au Liban où il part, Mgr Paolo Borgia retrouve un pays qu’il connait bien, douze années après y avoir servi comme conseiller à la nonciature.
Il y succède à Mgr Joseph Spiteri, lui-même nommé au Mexique, qui était également parti de la Côte d’Ivoire au Liban.

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