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Sainte Rosalie, «une femme d’espérance au silence priant», estime le Pape

À l’occasion du 4ème centenaire de la découverte des reliques de Sainte Rosalie, François s’est uni spirituellement avec les fils et filles de l’Église de Palerme. Dans un message adressé à l’archevêque métropolitain Mgr Corrado Lorefice, le Souverain pontife exhorte l’Église de Palerme à être «debout», mais aussi à être «le phare d’une nouvelle espérance et d’une communauté vivante qui, régénérée par le sang des martyrs, rend un témoignage vrai et lumineux au Christ notre Sauveur.»
Augustine Asta – Cité du Vatican

La célébration du quatrième centenaire de la découverte du corps de sainte Rosalie est une «source de toute grâce» dit le Pape. Dans une communication spéciale, François fait remarquer que cet évènement religieux est pour «l’Église de Palerme une louange pour le don d’une si sublime figure de femme et d’apôtre », qui n’a pas hésité à accepter les épreuves de la solitude pour l’amour de son Seigneur». Avant de poursuivre sa réflexion, le Souverain pontife a tenu a marqué un temps d’arrêt pour saluer chaleureusement l’archevêque métropolitain Mgr Corrado Lorefice, les autorités civiles et militaires, mais aussi les prêtres, les religieuses et religieux, les membres des nombreuses confréries, les mouvements laïcs et tous ceux qui, «au cours de cette année jubilaire, se sont unis à la prière, apprenant de sainte Rosalie la passion pour les pauvres et la fidélité à la Bonne Nouvelle».

Sainte Rosalie modèle de foi
Pour renoncer à son existence et abandonner les richesses du monde, sainte Rosalie a invoqué le credo «Pour l’amour de mon maitre». Un modèle de foi qui fait dire à François que «de nos jours, la vie du chrétien aussi bien à l’époque où vivait notre Vierge ermite, est constamment marquée par la croix». Aujourd’hui encore rappelle le Pape «ceux qui suivent le Christ sont appelés à être en phase avec la logique de l’Évangile qui est l’espérance», mais aussi dans leurs cœurs à «faire de la place à l’amour pour le donner aux autres, le sacrifier pour leurs frères et sœurs, le partager avec ceux qui n’en ont pas fait cet expérience à cause des « fléaux » qui frappent l’humanité», précise François.

Être à l’école de sainte Rosalie
«Le témoignage de foi et de charité envers le prochain est un style de vie évangélique», martèle l’évêque de Rome. Pour lui, L’Église de Palerme est «riche de culture, d’histoire et de foi profonde, où de grandes femmes et de grands hommes ont trouvé la force de travailler au service de l’Évangile et de la justice sociale».

Une raison valable pour se mettre tous «à l’école de sainte Rosalie, renonçant au superflu». Cette école dit le Successeur de Pierre doit amener tout fidèle à «s’offrir généreusement aux autres». François demande aussi à la communauté religieuse de Palerme d’avoir «la force de l’esprit pour affronter les défis qui entravent encore la renaissance de cette ville, dont le chemin est alourdi par tant de problèmes, parfois très douloureux». Tenir le cap face aux épreuves de la vie c’est aussi pour le Saint-Père «regarder courageusement vers celui qui est Miséricorde, aux yeux duquel les souffrances de son peuple ne sont pas invisibles». Dieu poursuit-il «connaît nos peines et est prêt à verser le baume de la consolation qui guérit et redonne de l’élan».

«Femme d’espérance»
François exhorte l’Église de Palerme à rester «debout» avec sainte Rosalie, une «femme d’espérance». Il recommande aussi à la communauté vivante de la ville d’être «le phare d’une nouvelle espérance mais aussi une communauté vivante qui régénérée par le sang des martyrs, rend un témoignage vrai et lumineux au Christ notre Sauveur». Le Pape incite ainsi le Peuple de Dieu à ne pas «perdre espoir et surtout ne pas céder au découragement» mais plutôt à «redécouvrir la joie de l’émerveillement devant la caresse d’un Père qui appel son peuple à lui et le conduit sur les chemins de la vie, pour savourer les fruits de la concorde et de la paix».

À l’issu de l’Année jubilaire «Rosalienne» qui s’achève, François invite aussi la communauté ecclésiale à se «mettre docilement à l’écoute de l’Esprit Saint, afin de réaliser « une saison pastorale abondante prête à répandre le parfum de l’accueil et de la miséricorde »». Afin d’être «des disciples audacieux du Maître et des bâtisseurs d’espérance», le Pape François engage aussi les chrétiens de Palerme a demandé à leur sainte patronne, cette «femme du silence priant», de dissiper leurs craintes et de «vaincre les résignations qui étouffent les racines du bien».

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