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Audience: face aux difficultés, «nous devons réveiller le Christ dans notre cœur»

La catéchèse de ce mercredi 10 novembre portait sur un extrait de la lettre aux Galates (Gal 6, 9-10.18). Le Pape François a commenté la manière dont Saint Paul annonçait l’Évangile, et ce que son témoignage peut susciter en nous: l’enthousiasme et la conscience de nos limites, qui rend nécessaire le soutien du Seigneur.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

L’audience générale de ce mercredi est venue conclure un cycle de catéchèses sur la Lettre aux Galates. Dans cette lettre, «l’Apôtre Paul nous a parlé en évangélisateur, en théologien et en pasteur», a résumé François.

Un ardent serviteur du Christ
Saint Paul a su contempler «le mystère du Christ et l’a transmis par son intelligence créative». Auprès des communautés à évangéliser, il a «affirmé son autorité d’apôtre, mais en même temps il n’a pas caché les faiblesses de son caractère». La puissance de l’Esprit a agi dans ses zones de vulnérabilité.
Avec passion et courage, le juif converti a aussi «défendu la liberté apportée par le Christ», en faisant comprendre aux Galates qu’ils y étaient aussi appelés. Il était conscient des «risques» qu’elle comprend, mais n’en a pas «minimisé les conséquences». En effet, cette liberté «les affranchissait de toute forme d’esclavage», a rappelé le Pape, et les enfants de Dieu dans le Christ Jésus. Toutefois, elle n’équivaut pas «au libertinage et ne conduit pas à des formes d’autosuffisance présomptueuse». À l’ombre de l’amour, cette liberté s’exerce «dans le service de la charité».

L’évêque de Rome a par ailleurs dénoncé la tentation de «revenir en arrière pour être plus en sécurité», un mouvement que ne doivent pas suivre les chrétiens qui vivent dans la «plénitude de l’Esprit que le Christ nous a donné».
Réveiller Jésus et invoquer l’Esprit Saint
De cet itinéraire catéchétique, «deux attitudes peuvent naître en nous», a poursuivi le Souverain Pontife. D’une part «l’enthousiasme», qui pousse «à suivre immédiatement le chemin de la liberté et à “marcher selon l’Esprit”». D’autre part, la conscience de nos limites, puis «la fatigue qui freine l’enthousiasme». Dans une telle situation, Saint Augustin, a précisé le Saint-Père, nous suggère de «réveiller le Christ dans notre cœur» et de «contempler les choses avec Son regard, car Il voit au-delà de la tempête».

“ »La foi du Christ dans ton cœur est comme le Christ dans la barque. Tu entends des insultes, tu es fatigué, tu es contrarié, et Christ dors. Réveille le Christ, secoue ta foi ! Même dans la tourmente, tu es capable de faire quelque chose. Secoue ta foi. Le Christ se réveille et te parle… Réveille donc le Christ… Crois ce qui a été dit, et il y aura un grand calme dans ton cœur » (Sermons 163/B 6).”

«L’unique chose que nous pouvons faire dans les mauvais moments: réveiller le Christ qui est en nous, mais dort comme dans la barque», a insisté François.
Nous ne devons pas non plus «nous lasser de faire le bien», explique Saint Paul. «Apprenons donc à invoquer souvent l’Esprit Saint», a conseillé le Pape, car il «vient toujours au secours de notre faiblesse et nous accorde le soutien dont nous avons besoin». D’où cette invitation de François à prier régulièrement «la belle prière que l’Église récite à la Pentecôte», la séquence à l’Esprit Saint, dont «le mot-clé est “viens“». «Cela nous aidera à marcher dans l’Esprit, dans la liberté et dans la joie», a-t-il conclu.

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