Le message du Pape François pour le Congrès eucharistique international
À l’occasion de l’ouverture ce dimanche 8 septembre du 53e Congrès eucharistique international, le Pape François a envoyé un message vidéo dans lequel il demande à tous d’observer une «fraternité profonde» et «proactive». Le Saint-Père a par ailleurs nommé le Cardinal Baltazar Enrique Porras Cardozo, archevêque émérite de Caracas, pour le représenter.
Augustine Asta – Cité du Vatican
Le Pape François a enregistré un message vidéo à l’occasion de l’ouverture des travaux du Congrès eucharistique international ce dimanche 8 septembre à Quito la capitale équatorienne. Un congrès qui s’achèvera le 15 septembre prochain et qui a pour devise: “La fraternité pour guérir le monde”.
Dès l’entame de son propos, François souligne que «les leçons que nous pouvons tirer de la très sainte Eucharistie nous surprennent toujours». En reprenant le psaume 139: «Je les considère comme terminés, et pourtant je reste avec Toi, Seigneur», «qui es silencieusement présent dans le Tabernacle», le Pape argentin précise que le choix «parmi ces enseignements» de la «fraternité», est comme une condition «essentielle pour un monde nouveau, plus juste, plus humain».
La fraternité en tout temps et en tout lieu
Pour François «les premiers Pères de l’Église nous ont déjà dit que le signe du pain allume dans le Peuple de Dieu le désir de la fraternité, car de même que le pain ne peut être pétri à partir d’un seul grain, de même nous devons marcher ensemble, parce que ‘‘bien que nous soyons nombreux, nous sommes un seul corps, un seul pain’’» (cf. Sermon 227 de saint Augustin). Ce qui fait dire à l’évêque de Rome que «c’est ainsi que nous grandissons comme frères, comme Église, unis par l’eau du baptême et purifiés par le feu de l’Esprit Saint».
«Cette fraternité doit également être proactive», a souligné le Saint-Père tout en se rappelant dans le même temps de l’histoire d’une religieuse allemande morte dans le camp de concentration d’Auschwitz, Angela Autsh. «Avant même d’être arrêtée, alors que le mal qui menaçait le monde était déjà évident, elle invitait ses petits-enfants, qui communiaient pour la première fois, elle invitait ses proches qui s’étaient un peu éloignés, et elle invitait aussi ceux qui étaient restés pieux, à se rebeller contre ce mal par des gestes simples et, dans certaines régions, dangereux, à s’approcher le plus possible du sacrement de l’autel, à se rebeller en communiant», a dit le Pape qui poursuit en soulignant que pour cette religieuse «inciter à la communion fréquente, surtout dans le cadre de la prière pour le Pape et pour l’Église, alors persécutée, c’était trouver dans l’Eucharistie un lien qui renforce la vigueur de l’Église elle-même, un lien qui renforce cette vigueur entre ses membres et avec Dieu». «Il s’agissait d’‘‘organiser’’ le complot d’une résistance que l’ennemi ne peut vaincre, car il ne répond pas à un dessein humain», a-t-il indiqué.
“Ce sont ces gestes simples qui nous rendent plus conscients du fait que si un membre souffre, tout le corps souffre avec lui, ce sont eux qui nous aident à devenir Cyrénéens du Christ, qui a pris sur lui le poids de la douleur du monde pour guérir le monde”
Le Pape a demandé alors de retrouver la «fraternité radicale avec Dieu et entre les hommes». «Nous sommes un, dans l’unique Seigneur de nos vies; nous sommes un d’une manière que nous ne pouvons pas entièrement comprendre, mais ce que nous comprenons, c’est que ce n’est que dans cette unité que nous pouvons servir le monde et le guérir», a conclu le Successeur de Pierre dans son message vidéo.
Le Saint-Père a par ailleurs nommé le cardinal Baltazar Enrique Porras Cardozo, archevêque émérite de Caracas, comme représentant pontifical à ce 53e Congrès eucharistique international, qui coïncide aussi avec le 150e anniversaire de la consécration de l’Équateur au Sacré-Cœur de Jésus.
La clôture des travaux du Congrès sera marquée par une messe appelée «Statio Orbis» car «elle rassemble dans la prière des croyants du monde entier».