Maurice : message du Conseil des religions à l’occasion de la Journée mondiale des religions
A l’occasion de la Journée mondiale des religions, célébrée le 16 janvier, le Conseil des religions (CoR) a publié deux jours plus tôt un message pour souligner le rôle que doit jouer la religion en ce moment de crise qui frappe l’humanité et la société mauricienne.
Christian Kombe, SJ – Cité du Vatican
Les croyants des diverses confessions religieuses de l’ile Maurice ont célébré le dimanche 16 janvier 2022, la Journée mondiale des religions. Cette journée, initiée en 1950 par la communauté bahaïe des États- Unis, est célébrée chaque année le troisième dimanche de janvier. Dans un pays marqué par la diversité culturelle et religieuse comme Maurice, la Journée mondiale des religions est un moment particulier de communion et de dialogue pour les croyants de l’ile.
La religion joue un rôle clé
Comme à l’accoutumée, le Conseil des religions (CoR) de Maurice a publié un message pour accompagner la célébration de la Journée mondiale des religions. «Alors que de nombreuses personnes vivent leur vie sans religion, la foi en un être ou un pouvoir supérieur fonctionne pour la majorité des gens», note l’instance, qui rappelle qu’il existe environ 4 200 religions dans le monde.
Le Conseil estime que «la religion joue un rôle clé dans la société, en particulier dans des moments difficiles comme nous vivons ces temps-ci, et apporte réconfort et espoir aux personnes seules et à celles qui souffrent». L’instance rappelle que «les 28 derniers mois de la pandémie de COVID-19 ont montré la fragilité de la société» engendrant une crise qui n’a épargné aucun pays du monde. Par ailleurs, si le virus a fait peu de cas du niveau de vie ou de la richesse économique des pays touchés, il a tout de même «mis en évidence les disparités de richesse et la pauvreté dans chaque pays, que ce soit dans les villes, les villages ou les zones rurales».
Traverser la crise ensemble
La crise que l’humanité traverse aujourd’hui, soulignent les responsables religieux, met en évidence l’importance cruciale des religions. «L’humanité et notre pays ont besoin de la religion pour rassembler les communautés dans l’amour mutuel et la coopération pour traverser cette crise et créer un monde plus sûr et plus juste», conclut le message.
Dans l’ile paradisiaque où cohabitent hindous (48,5%), chrétiens (32,7%), musulmans (17,3%), bouddhistes et membres de la foi bahaïe, le Conseil des Religions constitue un haut lieu du dialogue interreligieux. C’est en 2001, suite à un appel des Nations Unies à l’union et à la collaboration des religions dans la recherche de la paix, que le Conseil des religions vit le jour. Affilié au Conseil africain des leaders religieux (ACRL) et à Religions For Peace Africa, ses 11 membres exécutifs représentent les grandes religions présentes à Maurice ainsi que les diverses confessions chrétiennes (catholique romain, anglican, presbytérien). Le Père Philippe Goupille, prêtre catholique, en est le président depuis 2001.