Attaque contre Donald Trump: le Saint-Siège parle de blessure pour la démocratie
La Salle de presse du Saint-Siège a fait part de sa «préoccupation» concernant la tentative d’assassinat à l’encontre de l’ancien président américain, quand en Pennsylvanie un jeune homme a tiré sur Donald Trump depuis un immeuble avant d’être abattu. L’attaque a fait un mort et deux blessés. Elle a été condamnée notamment par le président américain et la Conférence épiscopale américaine, qui dénonce le recours à la violence pour résoudre les désaccords politiques.
Marie Duhamel – Cité du Vatican
Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat lors de son dernier meeting de campagne, avant l’ouverture de la convention républicaine demain à Milwaukee, dans le Wisconsin, au cours de laquelle il devrait être investi candidat du parti républicain à la présidentielle du 5 novembre.
Fusillade à Butler
À Butler, en Pennsylvanie, l’ancien président américain venait d’entamer son discours à la tribune devant ses sympathisants quand un jeune homme de 20 ans, Thomas Matthew Crooks, a ouvert le feu depuis le toit d’un immeuble voisin, avant d’être «neutralisé», rapportent les services secrets américains. Dans la fusillade, un homme a été tué et deux autres personnes ont été grièvement blessées. Donald Trump, immédiatement plaqué au sol, puis évacué, a été blessé à l’oreille. Une vidéo le montre descendant d’un avion sans aide quelques heures plus tard. Son équipe de campagne confirme que l’ancien président compte se rendre a à la convention de Milwaukee.
«Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique. Nous devons nous unir en tant que nation pour la condamner», écrit sur X le président américain en exercice et rival du candidat Trump à la présidentielle, Joe Biden. D’heures en heure, les condamnations émanant de chefs d’état, de gouvernement ou d’institution se multiplient, formant un chœur uni de désapprobation.
Que les motivations des violents ne prévalent jamais
Au Vatican, la Salle de presse du Saint-Siège, interpellée par les journalistes, a indiqué que l’épisode de violence qui s’est produit à Butler «blesse les personnes et la démocratie, causant des souffrances et des morts». Avec les évêques américains, le Saint-Siège prie «pour l’Amérique, pour les victimes et pour la paix dans le pays, afin que jamais ne prévalent les motivations des violents».
La violence politique, jamais une solution
L’Église américaine fait également entendre sa voix. «Avec mes frères évêques, nous condamnons la violence politique et offrons nos prières pour le président Trump et ceux qui ont été tués ou blessés», écrit le président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) dans un communiqué. «Nous prions également pour notre pays et pour la fin de la violence politique, qui n’est jamais une solution aux désaccords politiques», affirme Mgr Timothy P. Broglio qui avait récemment appelé à régler les désaccords par des «alternatives non violentes et efficaces, tels que le dialogue, le vote, les manifestations pacifiques».
Dans un communiqué, l’évêque de Pittsburgh, dont dépend Butler, parle «d’un choc profond» ressenti en apprenant la nouvelle de l’attaque. Mgr David A. Zubik appelle à s’unir dans la prière «pour la santé et la sécurité de tous, pour la guérison et la paix, et pour mettre fin à ce climat de violence dans notre monde».