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En Inde, les Missionnaires de la Charité pourront finalement percevoir des fonds

Dans une volte-face, le gouvernement indien a finalement autorisé l’organisation caritative fondée par Mère Teresa à recevoir des financements de l’étranger. Le 25 décembre, il avait pourtant refusé de renouveler la licence permettant aux Missionnaires de la Charité de recevoir des fonds étrangers, invoquant des «éléments défavorables».
Avec agences

A Noël, l’organisation caritative s’était vu refuser le renouvellement de sa licence lui permettant de recevoir des financements étrangers, selon le ministère indien de l’Intérieur. La décision soulignait que Les Missionnaires de la Charité ne remplissaient plus les conditions d’éligibilité, sans donner plus de détails.
La licence a finalement été «renouvelée», a déclaré à l’agence française AFP Sunita Kumar, un proche collaborateur de feu Mère Teresa.

L’organisation des Missionnaires de la Charité, fondée en 1950 par mère Teresa, gère des foyers d’accueil à travers l’Inde. Selon le quotidien Hindu, elle a obtenu environ 750 millions de dollars (662 millions d’euros) de financements étrangers au cours de l’exercice 2020-21.

Le gouvernement Modi a été accusé de bloquer l’accès aux financements étrangers des organisations caritatives et de défense des droits travaillant en Inde. En effet, la législation régissant les contributions étrangères aux organisations caritatives indiennes a été durcie en 2020 par le gouvernement indien, créant des difficultés pour de nombreuses organisations internationales opérant en Inde.

Climat délicat pour les minorités religieuses
Dans le climat politique actuel, les minorités religieuses sont confrontées à des obstacles croissants dans un climat de division fomenté par les nationalistes hindous qui accusent les organisations catholiques de prosélytisme.
Les chrétiens et d’autres membres de minorités religieuses estiment que la justification de la prévention des conversions n’est pas une réalité et font remarquer que les chrétiens ne représentent que 2,3 % des 1,37 milliards d’habitants de l’Inde, alors que les hindous sont la majorité écrasante, représentant près de 80 % de la population du pays.

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