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Le Pape François est arrivé à Jakarta

L’avion qui transportait le Souverain pontife s’est posé à Jakarta à 11h19 locale, 4h19 en temps universel, pour la première étape du long voyage apostolique du 2 au 13 septembre. Dans l’avion, François a salué les journalistes du monde entier qui l’accompagnent pour le 45e voyage international de son pontificat.
Salvatore Cernuzio – à bord du vol Rome-Jakarta

Journée de repos ce 3 septembre pour François en Indonésie, au terme de 13 heures de vol. À son arrivée le Souverain pontife a été accueilli par le ministre indonésien chargé des Affaires religieuses, le cardinal Suharyo et de nombreux évêques, avant de prendre en voiture la direction de la nonciature où il est prévu que le Pape prenne son déjeuner, célèbre une messe privée, et passe le reste de la journée; ses premiers rendez-vous publics ne commenceront que demain mercredi.

Peu après le décollage de Rome Fiumicino, le Saint-Père a salué comme à son habitude les 80 journalistes des médias du monde entier qui l’accompagnaient sur le vol. Parmi eux se trouvaient également des correspondants des pays que le Pape visitera au cours de son long périple du 2 au 13 septembre: outre l’Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et Singapour.

Salutations à l’équipage et aux journalistes
Après avoir salué l’équipage et les membres de la suite, le Souverain pontife s’est rendu à l’extrémité de l’avion et s’est emparé d’un micro: «Je vous remercie d’être venus pour ce voyage. Je vous remercie de votre compagnie, je crois que c’est le plus long voyage que je fais», a-t-il dit devant les représentants de la presse internationale, qui sont venus ensuite un par un le saluer personnellement. Pour certains, c’était aussi l’occasion de lui remettre des lettres et des cadeaux. Parmi ceux-ci, un cadeau apporté de Chine par la journaliste Stefania Falasca, qui lui a remis une reproduction d’une stèle de Xian datant de l’an 635, témoignage ancien de l’annonce de l’Évangile dans ce grand pays d’Asie par un missionnaire. Aluoben, moine syriaque, était venu de Perse pour répandre la bonne nouvelle sur le sol chinois. La stèle est gravée on peut y lire «Da Qin», une expression chinoise pour désigner la communauté de l’Église syriaque installée en Chine au cours du VIIe siècle.

François s’est vu remettre deux autres cadeaux de journalistes concernant la tragédie des migrants. L’un a été remis par Clément Melki, correspondant de l’agence française AFP, qui a suivi une mission de sauvetage de l’ONG “SOS Méditerranée”. Clément a offert au Pape une torche, que de nombreux réfugiés utilisent pour retrouver leur chemin ou pour se signaler en mer. «Cela me tient à cœur», a déclaré François, toujours attentif au drame des migrations.

La journaliste de la chaîne espagnole Cope, Eva Fernández, connue pour ses cadeaux toujours originaux au Pape lors des vols, est devenue la messagère de la famille de Mateo, un garçon de 11 ans originaire d’un village près de Tolède, Mocejón. Mateo a été tué le 18 août dernier lors d’un match de football avec ses amis, par un jeune homme de la même ville souffrant de troubles mentaux. L’affaire a fait grand bruit en Espagne, certains représentants politiques ayant accusé des migrants séjournant dans un hôtel voisin de Mocejón d’être les auteurs du meurtre. La famille de la victime a toujours démenti cette version, ce qui n’a pas empêché la controverse sur les politiques d’accueil des étrangers. Eva Fernández a remis au Pape la tenue de football rouge du jeune homme, portant le numéro 11. François a écouté son histoire, a béni le maillot et a pris avec lui, la posant sur sa poitrine, la lettre que la mère de Mateo lui avait envoyée.

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