Mgr Paul Desfarges, un bilan à la tête de l’Église d’Algérie
Le Pape François a accepté, le 27 décembre dernier, la démission de Mgr Paul Desfarges comme archevêque de l’archidiocèse métropolitain d’Alger. Le Jésuite de 77 ans revient sur six années de service auprès des fidèles chrétiens et musulmans du pays.
Entretien réalisé par Claire Riobé – Cité du Vatican
Mgr Desfarges avait été nommé archevêque d’Alger en 2016. Le jésuite, auparavant évêque à Constantine (Nord-Est de l’Algérie) prenait alors la responsabilité d’un des 4 diocèses les plus importants du pays. L’été dernier, il a annoncé qu’il laisserait sa place pour limite d’âge canonique à son successeur, Mgr Jean-Paul Vesco. Ce dernier, dominicain et évêque d’Oran depuis 2012, lui succèdera officiellement en février 2022.
Fin connaisseur de l’Algérie, Mgr Paul Desfarges a dévoué sa vie pour ce pays dont il a même pris la nationalité. Après y avoir effectué son service militaire en 1976, à la sortie du séminaire, il décide d’y revenir pour y enseigner la psychologie en arabe, à Constantine. Il a ensuite été vicaire général de ce diocèse de 1983 à 2005, avant d’être nommé supérieur de la communauté des jésuites d’Alger.
Aujourd’hui, celui qui a vécu au plus près les joies et les difficultés du peuple algérien, dans un souci permanent de fraternité, revient sur ces six années à la tête de l’archevêché. Et se souvient, notamment, de la béatification des 19 martyrs chrétiens, en 2018.