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Un nouveau projet de Constitution pour le Mali

Le Mali commence à y voir plus clair sur son avenir politique: le chef de la junte à Bamako, le colonel Assimi Goïta, a reçu dans la soirée du mardi 10 octobre le projet d’une nouvelle Constitution. Un texte qui devrait être soumis à référendum en mars 2023 et qui a pour ambition, selon les mots de Assimi Goïta, de «faire repartir le pays sur de nouvelles bases»
Le texte rappelle d’abord clairement le caractère unitaire de l’État malien, une notion importante dans un pays marqué par les mouvements de rébellion dans le Nord notamment, de la part des groupes Touaregs. Le Mali ne sera donc jamais un État fédéral, semble dire la future Constitution.

Autre point important, les pouvoirs du futur président devraient être renforcés: dans l’actuelle Constitution, qui date de 1992, il est écrit que «le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation ». Le nouveau texte stipule lui que c’est le président de la République qui détermine la politique de la Nation. Autre nouveauté, la création d’une deuxième chambre, «un Sénat» malien, aux côtés de l’Assemblée, la création également d’une Cour des comptes est prévue, façon de renforcer la transparence.
«Le Parlement ou l’Assemblée ne pourra plus renverser le gouvernement et, en sens inverse, le président de la République ne pourra plus dissoudre l’Assemblée nationale» a expliqué le président de la commission chargée d’élaborer le texte, Fousseyni Samaké.

Un point important à relever aussi concerne la laïcité et la place des religions dans le Mali de demain. La nouvelle Constitution précise que «la laïcité a pour objectif de promouvoir et conforter le vivre-ensemble dans la société, fondée sur la tolérance, le dialogue et la compréhension mutuelle. Pour l’application de ce principe, l’État garantit le respect de toutes les croyances ainsi que la liberté de conscience, de religion et le libre exercice des cultes».

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