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L’œcuménisme, un chemin éclairé par la lumière de Dieu, explique le Pape

À la veille de l’ouverture de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le Souverain Pontife a reçu en audience une délégation œcuménique venue de Finlande. Il leur a rappelé combien le Seigneur devait orienter le cheminement vers l’unité. Un véritable pèlerinage pendant lequel des «pauses» sont parfois nécessaires.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

«Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage» (Mt 2,2), tel est le thème de cette édition 2022 de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, auquel le Pape François a fait référence en débutant son discours.
Les Mages «trouvent parce qu’ils cherchent, et ils cherchent parce qu’ils ont été cherchés», a fait remarquer le Pape. «Il est beau de comprendre la vie de cette manière, comme un chemin de recherche, qui ne part pas de nous, mais de Celui qui s’est mis le premier à nous chercher et à nous attirer par sa grâce. Tout naît de la grâce de Dieu qui nous attire, a-t-il souligné. Et notre réponse ne peut être que similaire à celle des Mages : un voyage ensemble».

Faire briller la lumière de Dieu
Le Saint-Père a insisté sur ce point. «Ceux qui ont été touchés par la grâce de Dieu ne peuvent pas se fermer et vivre en se préservant», ils vont de l’avant en prenant le risque de la rencontre. «Chers amis, a assuré le Pape à la délégation œcuménique de Finlande, nous sommes en route, guidés par la douce lumière de Dieu, qui dissipe les ténèbres de la division et dirige le chemin vers l’unité. Nous cheminons en tant que frères vers une communion toujours plus complète».
Poussés par Dieu, il s’agit bien d’aller vers Lui, « »de plus en plus vers Dieu », « magis ac magis in Deum », comme le dit la Règle de saint Benoît (LXII,4)», a ajouté François. «Le monde a besoin de sa lumière et cette lumière ne brille que dans l’amour, la communion et la fraternité».
Rester un humble «chercheur»
Toutefois, au cours de ce cheminement, «la fatigue peut augmenter et la tentation du découragement faire surface». Le Souverain Pontife a conseillé de se rappeler alors de sa condition, qui n’est pas celle de «possesseur» mais de «chercheur de Dieu». «Nous devons donc aller de l’avant avec une humble patience et toujours ensemble, pour nous soutenir mutuellement, car c’est le souhait du Christ».
Ces passages plus difficiles peuvent aussi être surmontés par une «pause», afin de «reprendre de l’énergie et mieux se concentrer sur le but».
2025 et 2030, étapes sur le chemin de la communion
Et le Pape d’évoquer deux anniversaires qui répondront à cela. D’abord en 2025, le 1700e anniversaire du Concile de Nicée. «La confession trinitaire et christologique de ce Concile, qui reconnaît Jésus comme « vrai Dieu né du vrai Dieu », « consubstantiel au Père », nous unit à tous les baptisés», a rappelé François à la délégation œcuménique de Finlande. «En vue de ce grand anniversaire, préparons-nous avec un enthousiasme renouvelé à marcher ensemble sur le chemin du Christ, sur le chemin qui est le Christ !, a-t-il encouragé. Car c’est de lui, de sa nouveauté, de sa joie incomparable dont nous avons besoin. Ce n’est que si nous sommes proches de lui que nous parcourrons pleinement le chemin de la pleine unité. Et c’est toujours Lui que, même inconsciemment, les hommes de tous les temps et donc aussi ceux d’aujourd’hui recherchent», a déclaré le Souverain Pontife.
Le deuxième évènement se déroulera en 2030 : les 500 ans de la Confession d’Augsbourg, texte fondamental des Églises luthériennes, composé de 28 articles. Elle fut présentée le 25 juin 1530 dans ses versions allemande et latine, au cours de la diète d’Augsbourg, à Charles Quint, par sept princes luthériens et deux villes impériales libres. Le 3 août 1530, les théologiens catholiques firent une réponse appelée la Réfutation.
«À une époque où les chrétiens étaient sur le point de se séparer, cette Confession a tenté de préserver l’unité, a déclaré le Pape François. Nous savons qu’il n’a pas réussi à empêcher la division, mais cet anniversaire peut être une occasion féconde pour nous confirmer et nous fortifier sur le chemin de la communion, pour devenir plus dociles à la volonté de Dieu et moins à la logique humaine, plus disposés à faire passer le chemin indiqué par le Ciel avant les objectifs terrestres».
Le Saint-Père a terminé son discours en encourageant une nouvelle fois à rechercher l’unité entre les chrétiens «par la prière, par les œuvres de charité, par le travail en commun», tout en «gardant le regard fixé sur Jésus».

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